Auto-entrepreneuriat vs portage salarial
Vous voulez devenir indépendant et vous hésitez entre le statut d’auto-entrepreneur et l’alternative du portage salarial?
Mise en lumière de deux statuts très différents qui ne s’adressent en réalité pas tout à fait aux mêmes profils.
Le portage salarial
Définition du portage salarial

Le portage salarial est une forme d’emploi atypique et hybride qui conjugue l’autonomie et la
souplesse du travail indépendant avec les avantages et la protection du statut de salarié.
Son principe de base est de convertir une activité professionnelle indépendante en un emploi
indépendant avec contrat de travail et statut de salarié.
Le salarié de la société de portage assure une mission pour un client qui payera l’entreprise de
portage afin qu’elle rémunère à son tour le professionnel prenant en charge la mission.
Les avantages du portage salarial
Le portage salarial présente bien des avantages pour celui qui choisit ce statut :
- Les avantages d’un salarié : protection sociale, chômage, retraite, etc…
- La liberté et l’autonomie : le portage salarial vous offre la possibilité de négocier votre
salaire, vos missions et votre temps de travail comme bon vous semble. - Le gain de temps : Vous n’aurez aucune démarche administrative à faire puisque c’est la
société de portage salarial qui s’en chargera. - L’accompagnement : La société de portage salarial qui vous embauchera vous accompagnera
tout le long de votre mission. - Chiffre d’affaire : Il n’y a pas de limite de chiffre d’affaire sur l’année
- La déduction de frais : Il vous sera possible de faire déduire certains de vos frais tels que les
frais liés à votre mission (déplacement, hébergement, restauration) ainsi que les frais liés au
fonctionnement (téléphone, fournitures, etc…).
Les inconvénients du portage salarial
Cela dit, comme tout professionnel, le portage salarial présente également certains inconvénients:
- Le salaire : votre salaire net représente environ 50% du montant qui sera facturé à votre
client. Chez Quadridge Portage Salarial, nous pouvons vous faire gagner jusqu’à 54% du
montant de vos honoraires HT. - La TVA : les factures émises en portage salarial sont soumises à la TVA et ce, quel que soit
votre chiffre d’affaires annuel. Si vous exercez en France, la TVA appliquée est de 20%.
L’auto-entrepreneur

Définition, qu’est-ce qu’un auto-entrepreneur
La définition du régime de l’auto-entrepreneur est simple : régime de travailleur indépendant
simplifiant la gestion administrative grâce à un versement de cotisations unique et proportionnel au
chiffre d’affaires. Il s’applique aux personnes physiques qui créent ou possèdent déjà une entreprise
individuelle pour exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale.
Les avantages de l’auto-entrepreneuriat
- La simplicité : Le statut auto entrepreneur a été créé pour faciliter le démarrage d’une
entreprise nécessitant que très peu d’investissement. En effet, en plus que les conditions
soient très souples pour devenir auto-entrepreneurs, une simple déclaration pour
commencer une nouvelle activité. De plus, sur le plan comptable, l’auto-entrepreneur n’est
pas soumis au formalisme des obligations comptables des sociétés comme l’EURL ou SASU et
n’a besoin que de tenir un livre de recette et conserver les justificatifs - L’avantageux régime social : Ce régime permet le règlement simplifié des cotisations et
contributions sociales avec un paiement mensuel ou trimestriel, selon le choix de l’auto-
entrepreneur. Le montant des cotisations sociales est déterminé par l’application d’un taux
de cotisation sur le chiffre d’affaires déclaré. Ainsi, si le chiffre d’affaires réalisé est nul,
l’auto-entrepreneur n’aura pas à payer de cotisations sociales. - Des avantages fiscaux : La fiscalité de l’auto-entrepreneur est particulière : franchise de TVA,
possibilité d’opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire ou encore bénéfice de certaines
exonérations fiscales.
Les inconvénients de l’auto-entrepreneuriat
- Un régime rigide : l’auto-entrepreneur est obligé d’avoir un compte bancaire exclusivement
dédié aux transactions liées à son entreprise. Si son activité est une activité commerciale ou
artisanale, l’auto-entrepreneur doit s’inscrire au registre du commerce ou au répertoire des
métiers afin d’obtenir un KBIS. - Assurance : la majorité des auto entrepreneurs utilisent un véhicule dans le cadre de leur
activité et sont tenus de souscrire à une assurance responsabilité civile pour leur véhicule. - Les charges : Les auto-entrepreneurs sont tenus de payer la taxe pour frais consulaire mais
également la cotisation foncière des entreprises - Le chiffre d’affaire : le seuil du chiffre d’affaire en auto entreprenariat est particulièrement
limité est peut être vite atteint. - Le régime sociale : Un auto-entrepreneur bénéficie de la couverture sociale des professions
indépendantes (TNS/RSI), que ce soit pour des remboursements de consultations, des
médicaments ou pour les droits à la formation continue. Il est donc affilié à la Sécurité sociale
des auto-entrepreneurs et valide des trimestres de retraite mais en tant qu’indépendant. Il
ne bénéficie pas de la couverture de l’assurance chômage en cas de cessation d’activité sauf
si bien sûr il prend une assurance privée couvrant la perte d’emploi. - Risque financier : Le statut d’auto-entrepreneur ne permet pas de créer une structure
juridique distincte de la personne de l’auto-entrepreneur. Vous engagez donc votre
patrimoine personnel : si vous avez une dette à l’égard d’un de vos fournisseurs
professionnels, il pourra se faire payer sur l’un de nos biens personnels.
Tableau récapitulatif
SALARIE PORTE | ENTREPRENEUR | |
Statut | Salarié | Freelance |
Sociale | Sécurité sociale Droit au chômage Assurance RCP Droit à la formation | Assurance RCPRO Pas de chômage Droit à la retraite limité Droit à la formation en fonction du CA |
Rémunération | Salaire versé tous les mois | Chiffre d’affaire moins les cotisations sociales |
Charges sociales | 50 % environ de vos honoraires | 22 % Prestations de services commerciales ou artisanales (BIC et BNC) 12,8 % Achat/revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et de prestations d’hébergement (BIC) 22 % Location de locaux d’habitation meublés 6 % Location d’habitation meublée de tourisme 22 % Activités libérales relevant de la CIPAV (BNC) |
Chiffre d’affaires | Pas de plafond | Plafond du CA (2020) : 176 200 € pour la vente de biens 72 500 € pour les services et les activités non commerciales |
TVA | Soumis à la TVA | En franchise de TVA jusqu’à 85 800 € et 34 400 € |
Frais professionnel | Certains frais peuvent être récupérés | Pas de déduction de frais |
Administration | Aucune administration à gérer | Gestion par l’auto entrepreneur |
Portefeuille client | Vous démarchez et négociez directement mais c’est l’entreprise de portage qui facture à vos clients en son nom. | Vous traitez en direct avec vos clients et facturez vos prestations ou produits. |
Engagement du patrimoine personnel | Aucun | L’auto-entrepreneur est responsable des dettes de son entreprise |
Que choisir entre le statut d’auto-entrepreneur et le portage salarial
Choisir l’un ou l’autre statut est donc avant tout affaire d’aspirations professionnelles et de
concessions que le freelance est prêt à consentir.
S’il se sent en capacité de s’occuper de son activité de A à Z sans besoin d’être encadré ou
accompagné, le statut auto-entrepreneur est certainement le plus adapté des deux. Il en va de même
si son activité de freelance représente uniquement un complément de revenu, à son activité de
salarié par exemple ou si sa clientèle se compose de particuliers.
En revanche, s’il s’agit de se concentrer exclusivement sur le développement d’une activité
indépendante en tant que consultant, tout en profitant d’un environnement sécurisant ; le portage
salarial constitue le cadre de travail le plus à même de répondre à ses attentes.
Pourquoi ne pas allier les deux statuts
Comme le précise le Code du Travail, il est tout à fait possible de cumuler les deux activités. Il s’agit
d’une option prisée d’un certain nombre de travailleurs freelance. Certains commencent l’année
civile en facturant en tant qu’auto-entrepreneur et lorsque le montant de leur CA avoisine le plafond,
c’est une société de portage salarial qui prend le relai. D’autres jonglent entre les deux régimes en
fonction de la durée de leurs missions ou du type de client. Certaines entreprises de taille importante
préfèrent en effet collaborer avec des professionnels en portage salarial.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter nos articles sur le portage salarial et sur l’auto
entreprenariat :

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