Depuis le 1er janvier 2016, les deux régimes ont fusionné pour n’en former qu’un. À partir de maintenant, bien que le nom « auto-entrepreneur » reste utilisé dans la formulation courante, le seul statut qui existe légalement est celui de micro-entrepreneur (ou « micro-entreprise »).
Avant 2016, chacun de ces régimes n’était qu’un choix offert à l’entrepreneur personnel. À ce moment-là, il y a eu de réelles variations entre l’auto-entrepreneur et le micro-entrepreneur.
L’auto-entrepreneur était un régime assez simplifié par rapport au micro-entrepreneur car il lui permettait de choisir entre 2 régimes avantageux :
Calculer les charges sociales d’une micro-entreprise est relativement simple. Voici les étapes à suivre :
Activité | Taux de cotisation sociales | Taux CFP | Total |
Achat/Vente de marchandises | 12,8 % | 0,1 % | 12,9 % |
Prestation de services artisanale | 22 % | 0,3 % | 22,3% |
Prestation de services commerciale OU Activité Libérale | 22 % | 0,2 % | 22,2% |
Exemple : en 2022, un coach sportif indépendant facture dix mille euros à ses acheteurs et perçoit réellement huit mille euros. Le montant de ses charges sociales en tant que micro-entrepreneur est de : huit mille * 22,2% = 1776€.
Retenez ceci : Pas de revenus veut dire pas de charges sociales pour le micro-entrepreneur.
Cela permet d’éviter de pénaliser l’auto-entrepreneur aux revenus faibles ou inexistants durant la phase de développement de l’activité.
Attention ! Même si vous ne payez plus de cotisations sociales, vous conservez quelques obligations. Il faut toujours déclarer le chiffre d’affaires, même nul, sous peine de pénalités de retard ou de défaut de déclaration.
En pratique, le droit à certaines prestations sociales dépend du paiement de cotisations. Par exemple, il n’y a pas de trimestre de retraite validé pendant la période où les charges sont nulles. Donc, pour conserver ou améliorer votre niveau de couverture sociale, vous pouvez tout à fait choisir de payer volontairement un peu de charges sociales.
Le statut de micro-entrepreneur est le même que celui de Travailleur Non Salarié (TNS), affilié à la sécurité sociale des indépendants. Le régime social associé est celui du « micro-social », qui simplifie le calcul et le paiement des cotisations et contributions sociales.
Chaque mois ou sur chaque trimestre, vous devez calculer et payer l’ensemble de vos charges sociales. Le calcul se fait en fonction de votre chiffre d’affaires réalisé au cours du mois ou du trimestre précédent cette déclaration, selon les pourcentages suivants :
A ces taux s’ajoute une taxe pour financer la formation professionnelle :
Vous pouvez bénéficier du statut auto-entrepreneur si vous remplissez les conditions suivantes :
Le statut d’auto-entrepreneur ne nécessite pas de certification explicite, mais simplement un esprit d’initiative et une bonne motivation. Cependant, certaines professions sont soumises à une autorisation, à une déclaration ou à la possession de certains diplômes. Établissez beaucoup de cohérence avec l’activité que vous souhaitez exercer.
En outre, plusieurs statuts sont souvent combinés, uniquement si certaines conditions sont remplies :
La loi Pinel, datant du janvier 2016, est venue varier les choix, créant le terme de micro-entrepreneur, signant la fin du terme auto-entrepreneur, qui disparaît formellement.
Par abus de langage, les termes auto-entrepreneur et micro-entrepreneur, auto-entreprise et micro-entreprise sont encore utilisés de manière interchangeable. De plus, les textes juridiques mentionnent encore le terme auto-entrepreneur entre parenthèses. En réalité, le statut d’auto-entrepreneur n’existe pas.
Avant d’entreprendre toute démarche, vous devez remplir certaines conditions pour devenir micro-entrepreneur associé en France, et celles-ci sont simples.
En théorie, tout le monde peut devenir micro-entrepreneur.
Bon à savoir : certaines conditions doivent être remplies pour les étrangers et les mineurs.
Ce régime est adapté à l’exercice d’une activité artisanale, commerciale ou libérale. Toutefois, certaines professions et activités réglementées ne peuvent pas être exercées sous ce statut.
Par exemple : les activités soumises à la TVA foncière, les activités créatives qui sont rémunérées par des droits d’auteur, certains professionnels de la santé comme les médecins ou les avocats, etc.
Par ailleurs, l’accès au statut de micro-entrepreneur est soumis au respect de certains seuils de chiffre d’affaires (hors taxes), en misant sur le caractère de l’activité exercée.
Seuils de CA max à respecter en 2022 | |
176 200 € HT | Activités d’achat et revente de marchandises, vente de biens à consommer sur place et prestation d’hébergement |
72 600 € HT | Activités de prestation de service commercial ou artisanal |
72 600 € HT | Professions libérales |
Si vous dépassez les seuils susmentionnés pendant 2 années consécutives, vous perdez les avantages du statut de micro-entrepreneur et vous passerez mécaniquement au régime classique de l’entreprise individuelle. À l’heure actuelle, il est judicieux de vous demander s’il est très intéressant pour vous de changer de structure et de créer une société par exemple.
Une fois que vous êtes certain que vous remplissez les conditions pour être micro-entrepreneur associé, vous serez contraint d’effectuer de nombreuses démarches simplifiées.
L’auto-entrepreneur est lié à la Sécurité sociale des auto-entrepreneurs. Par conséquent, les charges sociales d’un micro-entrepreneur sont généralement faibles. En revanche, sa couverture sociale est bien plus faible que celle des salariés ou des status similaires.
L’auto-entrepreneur bénéficie d’un régime de sécurité sociale simplifié : Les cotisations de Sécurité sociale sont calculées sur la base d’un prélèvement forfaitaire appliqué au chiffre d’affaires brut de l’auto-entrepreneur, et non sur le bénéfice créé.
Si l’auto-entrepreneur a opté pour le prélèvement forfaitaire libératoire, les cotisations sociales sont calculées sur la base d’un taux unique, ce qui lui permet de payer ses impôts et ses cotisations sociales en un seul versement.
L’ACRE en auto-entrepreneur permet de bénéficier d’exonérations totales ou partielles de charges sociales pendant la première année d’exercice. Cette aide s’adresse plus particulièrement aux employés et aux demandeurs d’emploi qui créent ou reprennent une entreprise.
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